Si vous êtes sur le point de reprendre une activité, avant de concrétiser l’affaire, assurez-vous de faire le bon choix. Sans quoi, ce qui devait s’avérer rentable pourrait se transformer en une aventure risquée.
Pour éviter d’avoir à faire face à un certain nombre de désagréments, il convient d’analyser les points suivants.
1) Est-ce que le vendeur fournit toutes les informations financières dont vous avez besoin ?
Afin d’évaluer la rentabilité d’une entreprise existante, il est important d’avoir accès à tous les éléments relatifs à sa comptabilité : si l’entrepreneur ne manifeste pas la plus grande transparence, attendez-vous à de mauvaises surprises.
2) Après avoir choisi de vendre son entreprise, l’ancien propriétaire a-t-il modifié sa gestion ?
Lorsqu’une entreprise est destinée à être vendue, pendant la phase de recherche d’un acquéreur, le propriétaire doit continuer à la gérer correctement, de sorte que le nouveau dirigeant reprenne une entreprise saine. Si l’ancien propriétaire néglige une partie de ses tâches, il faudra probablement compenser des déficits en investissant des capitaux supplémentaires.
3) Comment le secteur des nouvelles entreprises apparaît-il au moment de l’achat?
En croissance, en déclin ou stable ? Si les années d’or sont terminées, il est préférable de cibler un secteur novateur, car entrer dans un secteur en crise pourrait se révéler être source de plus de difficultés encore que celles déjà prévues pour démarrer une entreprise.
4) Quelle est la situation interne de l’entreprise?
Existe-t-il un flux régulier de clients ? Le personnel est-il motivé et collaboratif ? Pour estimer chacun de ces points, vous pourriez envisager d’entrer dans l’entreprise en prétendant être une personne intéressée par les services qu’elle offre. Ainsi vous aurez la possibilité de découvrir de nombreux détails intéressants sur son organisation générale.
5) Que pensent les clients de l’entreprise en question ?
En effectuant une recherche en ligne, il est possible de trouver des commentaires clients qui permettront de comprendre le niveau de satisfaction auquel peut prétendre l’entreprise : si la plupart des commentaires sont bons, soyez confiant, mais si vous trouvez de nombreuses plaintes, n’hésitez pas à demander des explications au vendeur.
6) Quelle est l’opinion des employés ?
Avant de reprendre une entreprise, il est préférable de s’entretenir avec ceux qui y travaillent depuis longtemps : se sentent-ils investis ? Ont-ils des problèmes ? Sont-ils épanouis ou insatisfaits ? Sur la base de ces informations simples, il est possible de mesurer le degré de satisfaction des employés
7) La société est-elle à jour de ses paiements, ou liée à des problèmes juridiques ?
Pour le savoir, il suffit d’effectuer une vérification en ligne qui permet de connaître les éventuelles actions en justice en cours, comme certains retards de paiement. Si tout n’était pas en ordre, mieux vaut négocier une réduction importante lors de l’achat de l’entreprise.
8) Sur combien de clients l’entreprise repose-t-elle ?
Certaines entreprises possèdent beaucoup de clients, d’autres peu mais importants. Il convient d’être vigilant face à ce dernier cas, car si l’un d’entre eux choisissait de se tourner vers un concurrent, l’entreprise pourrait rencontrer des problèmes considérables avant de trouver un remplaçant qui puisse permettre de réaliser les mêmes chiffres que précédemment.
9) Les frais et les contributions ont-ils toujours été payés ?
Avant de racheter une activité, il faut vérifier son état d’imposition. Pour ce faire, il faut s’adresser aux autorités compétentes et se procurer un rapport financier de l’entreprise. Il permet d’avoir une image complète et correcte de la situation.
10) Que vous dit votre instinct ?
Indépendamment des points décrits plus haut, votre impression est essentielle : que pensez-vous de l’entreprise en question ? Pensez-vous qu’elle soit viable ? Faites-vous confiance au vendeur ? Si vous avez un bon sentiment, signez l’affaire, mais si un élément vous semble douteux ou vous laisse perplexe, avancez avec la plus grande prudence.
Article réalisé avec l’aide de Provence Promotion, agence de développement économique des Bouches-du-Rhône.