L’histoire de la NASA…

Un plan pour recueillir des données scientifiques

C’est le Spoutnik 1 de l’URSS qui a incité les États-Unis à créer la NASA ou la National Aeronautics and Space Administration. Celle-ci a débuté dans le domaine de la recherche scientifique et militaire, après la Seconde Guerre mondiale. En effet, le ministère de la Défense américain a lancé des recherches sérieuses dans les domaines de la fusée et des sciences de la haute atmosphère pour assurer le leadership technologique américain. 

Dans le cadre de cette initiative, le président Dwight D. Eisenhower a approuvé un plan visant à mettre en orbite un satellite scientifique. Ceci entre dans le cadre de l’Année géophysique internationale  ou l’IGY pour une période allant du 1er juillet 1957 au 31 décembre 1958. Cet effort de coopération a pour but de recueillir des données scientifiques sur la Terre. En réplique, l’Union soviétique s’est mise au travail et a annoncé son intention de mettre en orbite ses propres satellites.

Un rattrapage technologique

Le projet Vanguard du Laboratoire de recherche navale a été choisi le 9 septembre 1955 pour appuyer les efforts de l’IGY. Malgré une publicité exceptionnelle, les exigences technologiques du programme étaient si énormes que les niveaux de financement ne parviennent pas à assurer son succès. 

Cependant, le lancement de Spoutnik 1, le 4 octobre 1957, a donné des ailes au programme satellite américain qui était, à ce moment, en mode crise. En termes de concurrence, les États-Unis jouent à un rattrapage technologique. Ils ont lancé leur premier satellite terrestre, Explorer 1, le 31 janvier 1958. Celle-ci a documenté l’existence de zones de rayonnement encerclant la Terre. 

La naissance de la NASA

Le Congrès et le Président américain ont créé la NASA le 1er octobre 1958 avec un simple préambule. Ceci énonce une loi pour l’étude des problèmes du vol à l’intérieur et à l’extérieur de l’atmosphère terrestre, et à d’autres fins. L’organisme naissant a absorbé l’ancien National Advisory Committee for Aeronautics. Les huit mille employés, le budget annuel de 100 millions de dollars ainsi que les trois grands laboratoires de recherche en font la totalité dont Langley Aeronautical Laboratory, Ames Aeronautical Laboratory et Lewis Flight Propulsion Laboratory, sans oublier deux petites installations d’essai. Peu de temps après, l’agence s’est jointe à d’autres organisations :

  • le groupe des sciences spatiales du Naval Research Laboratory du Maryland ;
  • le Jet Propulsion Laboratory géré par le California Institute of Technology pour l’armée de terre ;
  • l’Army Ballistic Missile Agency à Huntsville en Alabama ;
  • le laboratoire ou l’équipe du génie Wernher von Braun  qui a participé au développement des grandes roquettes.

Au fur et à mesure qu’elle s’est agrandie, la NASA s’est établie sur dix autres centres éparpillés aux États-Unis.

Des hommes dans l’espace

Au début de son existence, l’agence projetait déjà d’envoyer un humain dans l’espace. Une fois de plus, l’Union soviétique s’est surpassée quand Yuri Gagarin est devenu le premier homme à voyager dans l’espace le 12 avril 1961. Cependant, l’écart se resserrait, car un mois après, c’est-à-dire le 5 mai 1961, Alan B Shepard Jr. a volé dans l’espace. Ce dernier a utilisé la capsule Mercury pour une mission suborbitale de 15 minutes. Le Projet Mercure a été le premier programme spatial le plus médiatisé de la NASA, dont l’objectif était d’envoyer un être humain dans l’espace.

L’année suivante, le 20 février, John H Glenn Jr. est devenu le premier astronaute américain à orbiter autour de la Terre. En parallèle au projet Mercure, Gemini a poursuivi le programme de vols habités de la NASA. Il a étendu ses capacités avec des engins spatiaux conçus pour deux astronautes. Le plus saillant du programme pendant Gemini 4, le 3 juin 1965, est lorsque l’astronaute Edward H White, Jr. a effectué une sortie dans l’espace. Les 10 vols effectués par Gemini ont :

  • fourni aux scientifiques et aux ingénieurs des données sur l’apesanteur ;
  • perfectionné les procédures de rentrée et d’amerrissage ;
  • démontré le rendez-vous et l’amarrage dans l’espace.

Les plus vifs succès de la NASA ont été couronnés par le projet Apollo. Lorsque le président John F. Kennedy a annoncé que : ” Je crois que notre pays devrait s’engager à atteindre l’objectif, avant la fin de la présente décennie, d’envoyer un homme sur la Lune et de le ramener sur Terre en toute sécurité “. En effet, l’agence était déterminée à envoyer un homme sur la Lune. Le projet Apollo sur la lune était un effort massif. Il a nécessité d’importantes dépenses, allant jusqu’à 231 milliards d’euros, onze ans et trois vies.

Un grand pas pour l’humanité

Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong a fait des remarques devenues célèbres lorsqu’il a marché sur la surface de la lune pendant la mission Apollo 11. Il a déclaré que : ” c’est un petit pas pour l’homme, mais un pas de géant pour l’humanité “. Armstrong et Aldrin ont prélevé des échantillons du sol lunaire, pris des photos et effectué d’autres tâches sur la lune. Néanmoins, ils se sont retrouvés avec leur collègue Michael Collins en orbite lunaire pour un bon voyage de retour sur Terre. 

Après cette aventure célèbre, cinq autres missions Apollo ont réussi l’atterrissage lunaire. Il ne faut quand même pas oublier qu’une seule mission ratée a rivalisé d’enthousiasme avec la première. Au total, 12 astronautes ont marché sur la Lune pendant les années Apollo.